Les Miscellanées de Mr. Schott
Bon,
je dors toujours pas ce soir et ça commence à bien faire. Mais je vais
en profiter pour vous faire part de mon coup de coeur pour un petit
livre peu banal, que vous connaissez peut-être.
Il s'agit des Miscellanées de Mr Ben Schott (un Anglais, forcément, ce genre de chose ça ne peut que sortir d'un Anglais). Ce livre, c'est un rien. D'ailleurs c'est ce qui est dit sur la jacquette:
UN RIEN : une chose sans importance, ingisgnifiante, futile. Syn. amusette, bagatelle, baliverne, bricole, broutille, détail, pointille, tête d'épingle, vétille.
Et en fait, les Miscellanées, c'est une série de petits riens. Et les riens, c'est fascinant.
Il
ya des riens qui sont de vrais riens, et qui ne sont là que pour
satisfaire la curiosité, comme par exemple la liste des fournisseurs
officiels de la Reine d'Angleterre en chapeaux, en thé et autres
essentiels de la vie courante. Ou alors la liste des films James Bond
avec les différents acteurs incarnant le rôle et toutes les James-Bond
girls ; le calendrier maya ; ou le plus long nom de village en pays de
Galles, Llanfairpwllgwyngyllgogerychwyrndrobwllllantysiliogogogoch (58 lettres).
Mais il y a aussi des riens qui peuvent être utiles, comme les axiomes d'Euclide ; l'alphabet en langue des signes ; les signes astrologiques chinois (maintenant je sais que je suis de l'année du Chien); les tailles de soutien-gorge ; les mots fous à connaître pour briller au Scrabble ; la façon de draper un sari ou de nouer un noeud papillon.
Tous ces riens s'ajoutent et forment un gros rien. C'est un livre qui ne se lit pas, mais se feuillette. Et qu'il est difficile de refermer ensuite. Mes préférés :
- les cercles de l'Enfer de Dante
- les mouches, vous savez, ces faux grains de beauté que l'on se mettait pour faire joli, mais avec tout un code pour faire passer un message à ses soupirants. Je suis fière de vous apprendre que celle que l'on se met au-dessus de la lèvre s'appelle la coquette (houla ce que je suis cultivée moi )
- le best-of des insultes shakespeariennes : "Fils de pute, espèce de Z, lettre en trop de l'alphabet!" (ce qui est dommage, c'est qu'il ne disent pas de quelles pièces elles sont tirées)
- l'histoire de l'@ (arobase) et de l'& (esperluette)
- Ultima verba : les dernières paroles attribuées à des célébrités, comme Oscar Wilde ("Ou ce papier-peint disparait, ou c'est moi".
- le jargon de bistrot : "Patron, je voudrais un petit noir serré avec une tomate et un jus de parapluie, siou plaît!"
- les lignes de la main : je me demandais justement quelles étaient les autres lignes, à part la ligne de vie
Bon, il y en a tant que je ne peux pas tout citer... je vous donc laisse découvrir par vous-même cet étrange petit livre...
(par Crooke)