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Le Salon de Mme Verdurin
8 octobre 2005

Rien qu'une histoire d'amour (une enquête de Mary Lester), de Jean Failler

logo pur produit de Bretagne

 

La 26è enquête de Mary Lester

 

    Si vous êtes breton et si vous aimez les romans policiers, il y a des chances pour que vous connaissiez Mary Lester... il y a des chances pour que votre grand-mère bretonne, qui avait emprunté le titre Boucaille sur Douarnenez à sa meilleure amie, vous l'ait fait lire... ou alors, vous êtes immanquablement tombé dessus dans le kiosque à journaux d'une gare bretonne, et la couverture colorée vous a attiré l'oeil.

 

    Et oui, Mary Lester, c'est du roman de gare. Mais peut-être mieux que ça... D'abord, je le répète, vous ne pourrez pas le trouver dans une gare à l'est de Rennes (ou alors, c'est que son succès a largement dépassé les frontières!) C'est vrai, après tout, je dis ça, mais je suis quand même tombée, dans le très parisien Epok (le magazine de la Fnac), sur cet article, intitulé Chaud comme la Breizh (il y a de ces jeux de mots, je vous jure !) :

 

    "Connaissez-vous Mary Lester ? Si vous êtes breton, c'est probable. La fliquette de Quimper publie ce mois-ci sa vingt-sixième enquête aux éditions du Palémon, un nom qui ferait sourire à Paris si ces polars régionaux (dûment estampillés d'un logo "produit en Bretagne ") ne s'écoulaient pas chaque année à quelque 150 000 exemplaires. Jean Failler, l'auteur qui se cache derrière l'héroïne, est un ancien poissonnier devenu écrivain, qui pose en marinière et dont l'éditeur nous précise, c'est important, qu'il est mi-bigouden mi-douarneniste. Exotisme garanti pour Parigots pâlots. "

    Comme si les Parisiens ne venaient pas suffisamment nous envahir, depuis la canicule !

    Enfin, puisque le trésor des Aztèques était découvert, je n'avais plus qu'à en faire à mon tour la publicité. N'ayant que le vingt-sixième tome sous la main (les autres tome de la série étant bien proprement rangés à leur place, dans une maison à toit ardoisé du Nord-Finistère), je me contenterai de vous présenter celui-ci.

Couverture du 26eme episode

 

Mary Lester et Claire Thaler

 

    Alors qu'elle se trouve au cimetière de Ploaré, près de Douarnenez, pour "fleurir les tombes familiales ", Mary Lester fait la rencontre d'une vieille dame, Claire Thaler, qui après avoir assisté au transfert du corps de son ancien fiancé, Robert Bosser, a un petit malaise. Mary lui porte assistance, et elles se retrouvent toutes les deux au café, où Madame Thaler raconte à Mary l'histoire tragique et, très Roméo-et-Juliettesque, qui a valu à la jeune Claire Marvoyer, en 1959, d'être séparée de son fiancé Robert Bosser, et de se retrouver mariée à un médecin de vingt ans de plus qu'elle. Robert Bosser a eu un grave accident, dont il a survécu pour se retrouver accusé de fraude fiscale. Quand elle apprend cela, plusieurs années après le drame, Claire soupçonne une machination. En vengeresse obstinée, elle a mené son enquête.

 

    Quelques jours après leur rencontre, elle envoie à Mary Lester le dossier "Robert Bosser ", qu'elle a constitué au fil des années. Mary consulte le dossier, très convaincant, mais elle se demande ce qu'elle est sensée en faire... Après tout, depuis le temps, il y a prescription !

 

    Mais son patron, le commissaire Fabien, lui apprend bientôt la mort brutale de Claire Thaler...

 

    "- Claire Thaler... Qu'est-ce qu'elle a fait ?
- La planche ! ricana le commissaire Fabien tout heureux de me voir déstabilisée à mon tour.
J'ai répété stupidement :
- La planche ?
- C'est comme ça que ça s'appelle quand on flotte sur l'eau sans faire un geste, non ? demanda Fabien.
- Elle est...
- Morte, oui, dit Fabien. Ca paraît vous surprendre.
Je me laissai tomber sur la chaise les bras ballants en répétant :
- Morte ? Dire que...
- Dire que quand vous l'avez vue, elle était si vivante !
Je haussai les épaules, agacée :
- Ne soyez pas cynique, patron. Je m'y attendais si peu... Lorsque je l'ai vue, elle paraissait fatiguée, certes, mais pas à l'article de la mort.
- Peut-être qu'on l'a aidée, dit Fabien. Elle flottait sur le dos sous le pont qui enjambe la rivière d'Etel. "

 

    Et voilà Mary en pleine enquête, à propos d'une histoire d'amour vieille de cinquante ans... Et c'est elle, Mary, la suspecte principale aux yeux des gendarmes, vu qu'après leur brève rencontre, Claire Thaler a fait un testament où elle lui laisse une grande propriété, à Belz.

 

Ce qu'on sait de Mary Lester

 

    Comme tout bon détective de romans, Mary Lester a des habitudes aisément reconnaissables. Bon, elle ne porte pas le même pardessus que l'inspecteur Columbo : plutôt un duffle-coat... Quant à la voiture, ce serait plutôt une Twingo... Pour l'animal de compagnie, elle est là aussi un peu plus élégante que le personnage incarné par Peter Falk : un gros chat noir, quand même, ça en impose plus que cette saucisse sur pattes... Mais Mizdu reste dans son appartement de Quimper et se contente d'attaquer ceux qui voudraient fouiller chez elle.

 

Mary Lester de dos

 

    Fille d'un capitaine au long cours, qu'elle ne voit donc jamais, Mary Lester a été élevée à Douarnenez par ses grands-parents. Elle en garde une solide connaissance des bateaux et du monde de la pêche, ainsi qu'en témoigne cette scène :

 

    "Sur la laisse de haute mer, un vieil homme aux cheveux blancs passait au goudron un canot à fond plat qui n'était plus de la première jeunesse. Pour rendre ce vernis épais plus facile à étaler, il le faisait chauffer dans une boîte de conserve posée sur deux pierres entre lesquelles rougeoyait un feu de bois flotté.
Je m'arrêtai à quelques pas de lui, humant avec bonheur les effluves du coaltar mêlées aux senteurs âcres de la vasière à marée basse et de la fumée émise par cet âtre improvisé. On a les madeleines qu'on peut. Il n'avait pas fallu plus d'une bouffée pour que mon enfance ressurgisse d'un seul coup.
L'homme s'arrêta le pinceau en l'air, me considéra et demanda :
- Ca pue, n'est-ce-pas ?
- Ca pue ? m'exclamai-je. Il n'y a pas deux odeurs que j'aime comme celle-là ! "

 

    Elle s'explique plus loin :

 

    "- Quand j'étais petite, lui dis-je, j'allais aider mon grand-père à coaltarer son canot. Ma grand-mère ne connaissait qu'une recette pour diluer le goudron, du beurre, en général du beurre rance, le frais, on le mangeait.
Le vieil homme se mit à rire :
- Alors vous êtes une vraie ?
- Une vraie quoi ?
- Une vraie fille de la côte !
- Et comment, j'ai presque été élevée sur un sardinier !
- Où ça? demanda-t-il curieux.
- A Douarnenez. "

 

Douarnenez

 

    Elle donne peut-être l'impression de glander, la fliquette, mais c'est comme ça que Mary Lester entame son interrogatoire, ou plutôt, son "interview ", comme elle dit parfois, de l'ex-meilleur ami de Robert Bosser.

 

    Pour la discipliner un peu, on a tenté de lui imposer un court séjour chez les Bonnes-Soeurs, mais ça n'a apparemment pas marché :

 

    " Venir à résipiscence ! La dernière fois que j'avais entendu la formule, c'était dans la bouche de Soeur Marie-Marthe de Jésus, préfète de discipline chez les maristes où j'étais en pension. Et c'était à moi que le conseil s'adressait. Sombre souvenir !
Madame Cocoual avança la tête et dit d'un air ravi :
- Ils ont été bien déçus. Claire n'est jamais revenue.
Soeur Marie-Marthe elle aussi avait été bien déçue. J'espérais que depuis le purgatoire où elle devait se morfondre, elle pouvait me voir. Rien que pour la scandaliser, je me serais fichue dans la débauche (bien que ma nature ne m'y pousse pas). "

 

    Malgré l'absence de son père et le décès de ses grands-parents, Mary Lester n'est pas seule dans la vie. Outre son petit-ami Lilian, qu'on voit peu apparaître dans ses aventures et sur lequel elle reste discrète, il y a sa bonne voisine et "quasi-gouvernante", Amandine Trépon, qui la gave de bonnes choses, l'écoute parler de ses enquêtes, et vient s'occuper d'elle quand elle est malade ou patraque :

 

    "   - J'étais allée voir ma belle-soeur, à Brest, mais quand j'ai su que vous étiez malade...
Je me sentis fondre :
- C'est trop gentil, Amandine.
- Mais non, mais non ! dit-elle d'un ton bourru. Je vous ai fait un filet de merlan avec du riz. Avec un filet de citron et un beurre fondu. C'est tout ce qu'il vous faut.
Le ton n'admettait pas de réplique. Je demandais :
- Vous en avez aussi pris pour vous, j'espère !
- Bien sûr, dit-elle.
Puis elle dit, maligne :
- Vous devez en avoir, des choses à me raconter. "

 

    Il y a aussi le commissaire Fabien, son supérieur, qui approche de la retraite depuis au moins une quinzaine de tomes, et qui est toujours de service (ô étrangeté des séries policières ; de la même façon, il se trouve toujours des gens dans le vingt-sixième tome pour trouver que Mary Lester a l'air trop jeune pour travailler dans la police... J'en conclu que notre héroïne possède le secret de l'éternelle jeunesse). Le commissaire est doté d'une grande élégance, d'un humour vif, de mauvaises habitudes (il est fumeur), et d'une femme exécrable dont il est toujours heureux d'être débarrassé de temps à autre :

 

    " Le commissaire Fabien était d'humeur guillerette, ce qui s'expliquait par l'absence de sa femme, partie pour le temps de la Toussaint dans sa famille, quelque part dans les Landes. "

 

    Enfin, il y a le lieutenant Jean-Pierre Fortin, qui remplit le rôle indispensable de "brave brute au grand coeur", et qui se retrouve obligé de jouer des muscles dans plus de la moitié des aventures de Mary, pour la tirer des situations dangereuses où elle a le chic de se fourrer. D'ailleurs, même dans les aventures où il n'est pas là, Mary se prend à le regretter :

 

    " Je sortis ma carte.
- Capitaine Lester. Je précise que je ne suis pas venue persécuter votre oncle, mais que je souhaitais simplement lui poser quelques questions.
- Et tu t'es fait envoyer sur les roses, c'est bien fait pour ta gueule ! cracha-t-il, la bouche mauvaise.
Franchement, ce soudard mal embouché commençait à me courir. Une fois de plus je regrettai l'absence de Fortin qui eût tôt fait de remettre les choses en place, manu militari au besoin. Mais bon, Jipi n'étant pas là, il fallait bien faire sans. "

 

    Pour lui tenir compagnie dans ses enquêtes, Mary trouve toujours un ou deux gendarmes à se mettre sous la dent. Comme tout policier, elle entretient avec le corps de la gendarmerie des relations rien moins que cordiales :

 

    "-Vous vous dites : "ces péquenots de la gendarmerie ne pourront rien contre moi "! Car vous nous prenez pour des péquenots, n'est-ce pas ?
- Non, monsieur, répondis-je fermement, j'ai toujours eu la plus grande considération pour le corps des gendarmes.
Et j'ajoutai, perfide :
- Même s'il arrive que certains de ses éléments fassent tout pour le discréditer. Oliveira parut outré :
- C'est pour moi que vous dites ça ?
- Non, pour le pape ! "

 

    Quand elle en a assez des enquêtes policières (c'est à dire plutôt rarement, car Mary Lester est du genre curieux, et qui ne lâche pas son os avant d'en avoir fini, comme tout bon "flic "qui se respecte), ou bien pour se détendre au passage, Mary Lester n'hésite pas à relire ses classiques (dans Rien qu'une histoire d'amour, c'est La Dame de Monsoreau de Dumas qui se trouve sur sa table de nuit), et à écouter Mozart, qu'elle adore et qui exerce sur elle un effet apaisant, voire thérapeutique :

 

    " Je posai sur la platine un concerto pour piano de Mozart et je m'allongeai sur le lit en ressassant les évènements qui m'avaient conduite à cette charmante chambrette ; puis la magie de Mozart l'emporta et je m'endormis sur un nuage symphonique.
Je fus réveillée par le silence. La musique s'était tue... depuis combien de temps ? Je consultai ma montre : deux heures ! J'avais dormi près de deux heures et je me sentais en pleine forme. "

 

Les bonnes recettes de Mary Lester

 

    Pour réussir une enquête, les méthodes de Mary Lester sont peu orthodoxes, mais plutôt confortables. Il s'agit de rendre visite à tous les habitants du coin, de profiter de leur table, et de les faire parler.

 

    La première condition, c'est l'installation sur place, dans un gîte, un hôtel ou une auberge. Même si elle doit enquêter tout à côté de Quimper, où elle habite, Mary Lester tient à ce déplacement pour pouvoir humer l'atmosphère et gagner la confiance des habitants qui répondent plus facilement à ses questions. D'ailleurs, elle se fait souvent passer pour une touriste ou une photographe.

 

    La visite du café du coin, c'est la deuxième étape. C'est là que Mary dégotte les ragots en cours, et se met au parfum des spécialités locales. Ici, la visite au Café de la Cale est d'autant plus importante que sa propriétaire, Antoinette Magouër, semble avoir été impliquée jusqu'au cou dans la vieille histoire qu intéresse notre détective :

 

    "- Qu'est-ce que ce sera pour la demoiselle ?
Je tressaillis ; tout au spectacle, je n'avais pas entendu la serveuse arriver.
- Euh... Une soupe de poisson, s'il vous plaît.
Et, en disant ces mots, je m'aperçus que j'avais devant moi la patronne en personne, Antoinette Magouër, ex-plus belle femme du canton.
Je dis "ex ", car elle n'avait plus rien de la photo que j'ai vue dans le dossier, où elle étalait ses charmes opulents. Sa chevelure d'un brun roussâtre teinté de blanc aux racines était aussi frisottée que la toison d'un mouton et ses traits affaissés faisaient penser à un modelage à la cire qui aurait été victime de la canicule. Elle portait un pull noir ceinturé d'une lanière dont la dorure s'écaillait et un collant gris qui contenait des chairs informes. "

 

    L'interrogation des divers témoins se fait chez eux (autour d'un café, ou même, d'une délicieuse soupe aux choux), ou sur leur lieu de travail. C'est ainsi que Mary, gourmande, fait le tour des spécialités du coin. Ainsi, dans Rien qu'une histoire d'amour, on la voit s'empiffrer, entre autres, du délicieux kouign-amann de Douarnenez :

 

    "   - Connaissez-vous le kouign-amann ? demandai-je à ma voisine.
- De nom, dit-elle. C'est très gras, n'est-ce pas ?
- Gras ? fis-je hypocritement, vous voulez rire ? Il n'y a que du beurre salé et du sucre... Ah, un peu de farine aussi. Tout ce qu'il faut pour lutter contre l'hypoglycémie ! "

 

    Elle enchaîne un peu plus loin avec la soupe de poisson de la mère Magouër, qu'elle déguste en regardant la nuit tomber sur la ria d'Etel :

 

    " Dans le petit chaudron de fonte noire que Toinette posa devant moi en disant : "voilà, voilà "avec un enjouement de façade, des morceaux de poisson, des langoustines nageaient dans un bouillon couleur rouille ; les croûtons frottés d'ail et le gruyère râpé étaient servis à part dans de petites coupelles en faïence de Quimper naïvement décorées de paysans et de paysannes.
L'odeur me mit l'eau à la bouche et j'attaquai mon plat d'un doigt gaillard. Car les langoustines se décortiquent sans cérémonie, avec les doigts ; il en est de même pour les moules à chair jaune et goûteuse qui avaient participé à l'élaboration du bouillon.
Quand les moules sont de cette qualité, quand le poisson et les langoustines sont pêchés du jour, ce qui était le cas, et que la bière est fraîche et mousseuse, ce mets populaire vaut bien des préparations plus élaborées, croyez-m'en ! "

 

    Il y a également les huîtres Belon dévorées sur place (c'est à dire quasiment sur la plage, chez l'ostréiculteur), avec un verre de muscadet ; et Mary fait également grand cas de la soupe aux choux de Phine, accompagnée de son morceau de lard :

 

    " - En effet, madame Kergouriec m'a invitée à partager sa soupe aux choux. Elle était excellente. Si jamais elle vous invite, surtout ne refusez pas.
- Vous ne pensez qu'à bouffer, ma parole ! gronda Oliveira. Hier c'étaient les huîtres de Guermeur, aujourd'hui la soupe aux choux... On s'en fout de la soupe aux choux de la mère Kergouriec !
- Eh bien vous avez tort, monsieur Oliveira, dis-je en le considérant avec curiosité. "

 

    Après cela, on se demande bien comment elle fait pour garder la ligne (parce qu'évidemment, une héroïne garde toujours la ligne, même si elle se goinfre autant qu'un critique gastronomique du guide Michelin !).

 

La Ria d'Etel et les intérieurs bretons

 

    L'enquête de Mary Lester nous permet cette fois de visiter le pays de Belz, sur les rives de la ria d'Etel, que les gens du pays appellent "la Rivière ".

 

  "La vue sur le pont qui enjambait la ria était imprenable. De la véranda on voyait le courant bouillonner dans l'étrécissement du passage et une barge d'ostréiculture, en poussant son moteur à fond, ne gagnait que péniblement contre la marée."

 

Ria d'Etel

 

    Lors des filatures nocturnes de l'héroïne sur la lande (il y a quand même des moments où elle travaille, Mary), on se plaît à voir restituer l'atmosphère de chouannerie qui a dû habiter ce pays, deux cents ans auparavant :

 

    "Une chouette hulula et l'endroit était si lugubre que je me sentis soudain couverte de chair de poule, m'attendant à voir le fantôme d'un paysan barbu et chevelu vêtu de peaux de bique sortir de la lande la fourche à la main.
    On était sur une terre où les blancs et les bleus, royalistes contre républicains, s'étaient allégrement étripés deux siècles plus tôt et il me semblait que le pays tout entier était encore hanté par les âmes en peine des victimes de cette abominable guerre civile. "

 

    Mais comme nous sommes des touristes privilégiés, Mary nous entraîne également jusque dans la chaleur des intérieurs bretons :

 

    " Un filet de fumée bleutée sortait du carré de cheminée. Phonse poussa de l'épaule la porte de bois massif qui s'ouvrit en grinçant, et je me trouvai de plain-pied dans une grande pièce au plafond bas qui servait tout à la fois de cuisine, de salle à manger et de vestibule.
Quelques souches se consumaient dans l'âtre, projetant de temps en temps une myriade d'étincelles dans le manteau de la cheminée et, à l'autre extrémité de la pièce, une antique cuisinière à charbon entretenait dans la maison une douce chaleur. "

 

    Bref, les enquêtes de Mary Lester ne sont pas estampillées du logo produit en Bretagne pour rien ! Il s'agit de donner envie aux Bretons eux-mêmes et aux autres, de mieux connaître la Bretagne.

 

    Kenavo bonnes gens ! Peut-être vous croiserai-je un jour dans les pays de l'ouest de Rennes...

(article de Crookshank)

 

Liens Internet

-Le site de Jean Failler

Jean Failler

-Le site non-officiel de Mary Lester
-Etel et sa ria 
-Et là c'est encore Etel et sa ria
-Le kouign-amann de Douarnenez 
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